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Temps forts des ordinations diaconales du 18 mai 2014

Temps forts des ordinations diaconales du 18 mai 2014



- Quelques photos
- Livret de chants
- Homélie de l’évêque, Mgr Santier
- Acceptation de Simone, épouse de Bernard
- Acceptation de Thérèse, épouse d’Antoine
- Présentations de Bernard Baudry et d’Antoine Leclerc, par le
père Jean-Pierre Roche


Quelques photos


Homélie de l’évêque, Mgr Santier

Antoine et Bernard,


Thérèse et Simone,


Vous tous qui les entourez aujourd’hui,


On ne pouvait accueillir de plus beaux textes de la Parole de Dieu pour une ordination
diaconale que ceux que nous venons d’entendre :


« Dans la maison de mon Père, beaucoup peuvent trouver leur demeure. »


Ceux et celles à qui vous avez ouvert la porte de votre demeure, de votre maison, de votre foyer, ceux que vous avez accueillis se sont sentis chez eux, ont pu trouver leur demeure, se sont reconstruits, et ont retrouvé une espérance pour leur avenir.


Bernard, avec le soutien de Simone, nous le savons bien, s’est beaucoup investi pour que des personnes sans logement puissent trouver une demeure. Comme le confiait un garçon de 9 ans, après avoir passé quelques jours dans une petite maison, alors qu’il avait vécu dans un endroit infesté de rats, « je n’ai jamais autant dormi de ma vie. »


Antoine et Thérèse, à travers les « pause-mamans » et les Equipes Notre-Dame, ont permis à des foyers de sans cesse renforcer leur amour, pour que les enfants se sentent bien dans cette demeure parce qu’ils s’y sentent aimés.


C’est souvent avec émotion que je lis les lettres de jeunes demandant le sacrement de confirmation et qui me confient : « L’important pour moi, c’est la famille. » Cette phrase revient dans presque toutes les lettres, ce qui signifie qu’un enfant, pour grandir, pour croire en la vie, a besoin de l’amour qui unit ses parents et de l’amour que ceux-ci lui donnent.


Dans notre société se manifestent deux besoins essentiels :
- prendre soin des plus pauvres
- prendre soin des familles.


Aux premiers temps de l’Eglise, vu l’augmentation du nombre de disciples, des frères de langue grecque se sont mis à récriminer contre les hébreux parce que leurs veuves semblaient plus favorisées dans les secours reçus par la communauté. A l’époque, les veuves, comme les orphelins, étaient les plus pauvres, les plus démunis, et il était indispensable que la communauté les prenne en charge. Devant ce besoin qui apparaissait, pour se consacrer davantage à la prière et le service de la parole, l’annonce de l’Evangile, les Apôtres ont appelé 7 hommes estimés de tous et remplis de sagesse. On les présente aux Apôtres, qui, après avoir prié, leur imposent les mains.


C’est ce que nous allons vivre maintenant : comme successeur des Apôtres je vais
imposer les mains à Bernard et Antoine pour qu’ils reçoivent l’Esprit-Saint pour leur mission de diacre, de serviteur.


Ils se consacreront au service des tables, au service de la charité, qui au même titre que l’annonce de l’Evangile, la prière et la célébration des sacrements fait partie de l’essence, de la vocation et de la mission de l’Eglise.




Le Pape François, dans Evangelii Gaudium, la Joie de l’Evangile, au n°209, nous invite à contempler Jésus :
« Jésus, l’Evangélisateur par excellence, et l’Evangile en personne, s’identifie
spécialement aux plus petits (Mt 25, 40). Ceci nous rappelle que nous tous, chrétiens, sommes appelés à prendre soin des plus fragiles de la terre. »


Dans la Parole de Dieu de ce jour nous a été rappelé ce qui constitue le coeur de notre foi que le Pape François appelle le Kerygme, la foi en Jésus mort et ressuscité :
« La pierre éliminée par les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle. »


François dit que
« le Kerygme, le noyau central de la foi possède un contenu inévitablement social. »
« A partir du coeur de l’Evangile nous reconnaissons la connexion intime entre
évangélisation et promotion humaine. »


A partir de la contemplation de la Croix, de la Passion et de la résurrection de Jésus, comme le vivent les Passionistes, nous découvrons qu’on peut voir aujourd’hui dans ceux qui sont rejetés et exclus le visage de Jésus, et découvrir que ceux-ci, si nous les écoutons, peuvent nous donner beaucoup et nous évangéliser en retour. Ces personnes deviennent alors les pierres d’angle qui participent au renouvellement de nos communautés paroissiales.


Elles nous conduisent à ouvrir les yeux sur les souffrances des enfants au sein des
familles divisées, à entendre le cri de ceux qu’on essaie de faire taire parce qu’ils
dérangent, à compatir à la détresse de ceux qui ne trouvent pas de logement comme les mères qui élèvent seules leurs enfants…


L’Eglise, en s’appuyant sur l’Evangile et son Seigneur, ne sépare pas le prendre soin de la vie, de la dignité des plus pauvres, des exclus, le prendre soin de la dignité de chaque personne humaine du début à la fin de la vie, le prendre soin de toutes les familles afin de leur donner des conditions de vie et de logement qui leur permettent de vivre dans la dignité au sein d’un foyer paisible et chaleureux.


Il est heureux que nous vivions dans la même célébration l’ordination de deux diacres, dont l’un prend soin des plus pauvres au sein de son engagement au secours catholique, et l’autre prend soin des familles au sein des équipes Notre-Dame.


Prendre soin cela vous rappelle quelque chose : le thème du synode diocésain : avec Lui, prendre soin les uns des autres, de tous les autres, et partager à tous la joie de l’Evangile. Ce ne sont pas deux thèmes de réflexion séparés, c’est dans la mesure où nous prenons soin de nos frères les plus fragiles que nous pouvons partager la joie de l’Evangile à tous.

Car, nous dit le Pape François,


« La terre est notre maison commune, et nous sommes tous frères ».


Les diacres ne monopolisent pas le prendre soin, ils sont là pour nous rappeler que cela fait partie de notre vocation commune de peuple de baptisés,


« Race choisie, sacerdoce royal, nation sainte, chargée d’annoncer au monde
les merveilles de Dieu. »

Homélie, au format pdf


Acceptation de Simone, épouse de Bernard

Père


Il y a 42 ans je disais OUI à Bernard

déjà dans ce vêtement, dans une église du Val de Marne

déjà avec un père passioniste ici présent.

Ce OUI était plein d’amour, plein de confiance

plein du désir de construire ensemble une vie tournée vers les autres

J’avais 19 ans.


Il y a 26 ans je disais oui avec Bernard

pour devenir laïcs passionistes.

Ce OUI est celui de vivre l’évènement Passion Résurrection

dans l’amour de Dieu chaque jour dans ma vie, dans notre vie de couple

formé et accompagné par les religieux et religieuses.


Il y 12 ans nous fondions la fraternité passioniste à Cachan

Les jeunes nous disaient OUI pour vivre et approfondir leur foi avec Saint Paul de la Croix

Ces OUI nous provoquent dans notre propre engagement :

Etre présent, être à l’écoute des plus petits

Ne jamais perdre confiance, accueillir des petites résurrections chaque jour.


Il y a 5 ans nous avons dit oui pour réfléchir à une formation en vue du diaconat permanent

Et pour réfléchir, ça j’ai réfléchi.

Que de questions posées !

On ne nous voyait jamais l’un sans l’autre dans la famille, avec nos amis, dans nos engagements paroissiaux, dans nos activités diocésaines.

Même la formation diaconale est en couple et je remercie Monseigneur Santier de nous y avoir associés.


Après 5 ans de recherche difficile provoquant un bon questionnement pour le couple mais aussi parfois dérangeant j’ai mis ma confiance dans le Seigneur pour vivre ma vie de femme dont le mari est diacre. Je remercie les femmes de diacres qui ont partagé leur vécu et leurs interrogations.


Aujourd’hui mon désir est de rendre heureux Bernard dans son nouvel engagement.

Avec le même amour de mes 19 ans, OUI j’accepte que Bernard soit ordonné diacre permanent.

L’esprit Saint continuera à guider mes choix et ceux de Bernard pour vivre pleinement sa mission et notre engagement de laïc passioniste même si à partir d’aujourd’hui il n’est plus laïc !

Telle Marie dans le stabat mater, je resterai son « inspiratrice » dans toutes ses actions au Secours Catholique et dans sa mission.

Acceptation de Simone, au format pdf


Acceptation de Thérèse, épouse d’Antoine

L’évêque :

L’Eglise me demande d’ordonner diacre votre mari. Acceptez-vous tout ce que le diaconat qu’il va recevoir apportera de nouveauté dans votre couple et votre vie de famille ?




Thérèse :

Oui, je l’accepte, dans l’esprit d’aventure et de confiance qui a toujours animé notre vie de couple.




Il y eut ce OUI il y a 32 ans, nous engageant dans le mariage. La famille s’est vite agrandie. : 5 enfants, 2 gendres, 2 petites-filles.

Et je vois que cela était bon.




Il y eut ces OUI aux 9 déménagements, la découverte de beaucoup de visages et de paysages, la découverte d’une vie de nomade, pour moi qui suis d’une famille de sédentaires. Même si ça n’a pas toujours été facile.

Nous avons découvert et aimé l’Eglise dans des situations bien diverses : l’île de la Réunion avec beaucoup de religiosité, l’Eglise humble en Tunisie, terre d’Islam, l’Eglise avec le concordat à Metz.

Et je vois que cela était bon.




Il y eut des OUI aux appels des Equipes Notre-Dame.

Etre au service des couples, leur permettre d’approfondir leur amour et leur foi nous a fait grandir dans notre propre foi et rendus profondément heureux.

Et je vois que cela était bon.


Il y eut ce OUI à l’interpellation en vue du diaconat pour Antoine.

D’abord, ce fut un choc.

Puis 5 années pour être témoin de la grâce de Dieu agissante dans la vie d’Antoine

La perspective d’être diacre, de se mettre au service des plus petits le rend heureux.

Mais aussi 5 années pour moi à me poser des questions : quelle est ma place en tant qu’épouse ?

Aurons-nous encore du temps pour nos enfants, nos amis, pour nous deux ?

Et puis l’an dernier, il y eut ce pèlerinage en terre sainte avec vous, père, avec des diacres et leurs épouses.

Terre sainte, terre des appels et des réponses aux appels.

Il y eut la rencontre avec des diacres heureux, des épouses heureuses et sereines, il y eut des échanges vrais

Et je vis que cela était bon.




Alors, aujourd’hui, confiante dans notre amour, dans la grâce de Dieu,

Je lâche prise, comme le semeur ouvre ses mains pour que la graine puisse germer.

OUI, j’accepte qu’Antoine soit ordonné diacre permanent.

Je continuerai à l’aimer et l’accompagner dans cette nouvelle aventure.

Je veillerai sur lui et sur l’agenda : s’il le faut, je bâtirai une formation pour apprendre à dire non !

Le sacrement que va recevoir Antoine, je le vois dans la continuité de notre mariage et de notre famille.

Nous poursuivons sur la même route, celle où Dieu nous appelle.

Et je crois que cela sera bon !

Acceptation de Thérèse, au format pdf


Présentations de Bernard Baudry et d’Antoine Leclerc, par le
père Jean-Pierre Roche, délégué au diaconat pour le diocèse de Créteil

- Bernard Baudry :

Pour beaucoup d’entre nous, Bernard et Simone, c’est Monsieur et Madame
Diaconia ! C’est eux qui ont piloté l’équipe diocésaine de Diaconia, cette
démarche de l’Eglise de France appelée « servons la fraternité ». Cela révèle
déjà trois caractéristiques :


· Premièrement, leur engagement en couple, pas seulement pour faire
famille avec leur fils Etienne, mais aussi leur engagement en couple dans
l’Eglise, au service des jeunes des aumôneries de lycées, au service
diocésain des vocations, et surtout leur engagement en couple dans la
famille spirituelle des Passionistes qui leur a donné le goût de la prière
des heures qu’ils partagent aujourd’hui avec une fraternité de jeunes
adultes.


· Deuxièmement, leur engagement au service des plus pauvres. Depuis sa
retraite, Bernard a mis ses qualités d’ingénieur dans l’aéronautique
militaire au service du Secours catholique comme responsable du service
logement : c’est sur le terrain, au contact avec les familles qui se
retrouvent à la rue, qu’il mène le combat pour l’homme – qui a toujours
besoin d’un toit.


· Troisièmement, l’importance de l’équipe. Non seulement Bernard fait
équipe avec Simone, mais il ne conçoit son action dans la société et dans
l’Eglise qu’en équipe. Et c’est important non seulement pour être plus
efficace, mais aussi pour rester serviteur.


Bernard marche, à la suite de Jésus, sur ses deux pieds : la prière et l’action.
D’ailleurs, ce qui m’a frappé en allant chez eux, c’est que, dans leur maison, qui
certes est grande, il y a à la fois une pièce réservée à la prière et une chambre
presque toujours occupée par un ou une étudiante étrangère. Comme le disait
Frère Roger : lutte et contemplation.


Et puisque l’équipe est importante pour eux, je laisse la parole à leur équipe
d’accompagnement.

Présentation de Bernard, au format pdf

- Antoine Leclerc :

« Famille, je vous aime ! » Telle pourrait être la devise d’Antoine – ou plutôt
d’Antoine et Thérèse, bien sûr. Car la famille, c’est d’abord celle qu’ils ont
fondée ensemble il y a 32 ans et qui est le coeur de leur vie, avec cinq enfants :
Agnès et Nicolas, Benoît, Clémence et Jack, Elise et Irène, et deux petites-filles.
Je dis cinq enfants, mais il faudrait dire six, si j’en juge le témoignage d’Alice :
« ils m’ont accueillie dans leur famille avec ma fille un jour de Noël 1994, dans
une église à l’île de la Réunion, et depuis je fais partie de la famille. » C’est dire
que c’est une famille ouverte.


Mais la famille, c’est aussi le souci des familles à travers l’engagement de leur
couple dans les Equipes Notre-Dame, d’abord comme équipier, puis comme
responsables de secteur en 1998 à Grenoble et enfin à l’Equipe Nationale en
2005. Ils cultivent le devoir de s’asseoir et ils n’ont pas regretté d’avoir répondu
oui à ces appels.


Il y en a d’ailleurs eu d’autres, puisqu’Antoine et Thérèse ont une autre famille
qu’ils aiment : l’Eglise, dont ils ont découvert les différents visages dans des
diocèses différents, y compris l’Eglise qui vit en Tunisie au contact du monde
musulman. Thérèse qui était enseignante a été appelée comme laïcs en mission
ecclésiale et Antoine termine un mandat à l’Equipe d’Animation Paroissiale.


Et si certains pensent que ça fait beaucoup d’Eglise, je les rassure en citant ce
témoignage d’un collègue d’Antoine, à Orange où il est ingénieur :


« A la fois compétant et bienveillant, Antoine dans son quotidien incarne
parfaitement ce que peut être une attitude chrétienne dans la vie de tous les
jours : l’attention portée aux autres, l’entraide, la discrétion efficace mais aussi,
parfois, quand cela est nécessaire, la défense de ses idées. Antoine vit au
quotidien et témoigne par ses actes de la Parole de Dieu. » (fin de citation)


Je laisse maintenant la parole à son équipe d’accompagnement.

Présentation d’Antoine, au format pdf



Présentation de Bernard

Présentation d’Antoine

Livret de chants

Homélie de Monseigneur Santier

Acceptation de Simone

Acceptation de Thérèse