Noël, sommet de l’amour de Dieu, condition de notre salut

Bientôt, nous célébrerons la nativité de Jésus Christ né de la Vierge Marie. Le Verbe s’est fait chair, s’est fait homme ; scandale pour les uns, folie pour les autres, condition de salut pour les croyants. Alors que de plus en plus, nos contemporains s’éloignent de la religion et considèrent Noël comme une occasion pure et simple de rencontre en famille et d’échange de cadeaux, il ne serait pas inintéressant de se poser de bonnes questions sur le mystère qui fascine et étonne toujours afin d’affermir davantage notre foi : Pourquoi Dieu s’est-il fait homme ? Dieu n’avait aucune obligation de s’incarner : Il l’a voulu librement par amour. Comme Jean l’évangéliste l’énonce : « Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas, mais ait la vie éternelle. » Jn 3,16.

Du côté de Dieu, c’est son amour pour l’humanité qui est à l’initiative de cette incarnation. Saint Irénée de Lyon disait : « Il s’est fait homme pour que nous devenions Dieu ». Grégoire de Nysse affirmait la même chose : «  Lui le Verbe qui était au commencement et qui était auprès de Dieu (cf. Jn1,1), lui qui dans les derniers temps s’est fait chair par amour des hommes en entrant en communion avec nous dans l’humilité de la nature, et à cause de cela, s’est mélangé à l’homme et a assumé en lui notre nature, afin que par le mélange avec la divinité, ce qui est humain fût divinisé ».

Du côté de l’homme, selon le catéchisme de l’Église catholique, « Le Verbe s’est fait chair pour nous sauver en nous réconciliant avec Dieu ». À ce sujet, il faut aussi s’interroger en profondeur sur ce salut : l’homme est sauvé de quoi ? Sauvé pour aboutir à quoi ? La notion de péché a-t-elle encore un sens ?

Célébrer Noël c’est, me semble-t-il, une occasion pour chaque homme de reconsidérer ce qu’est Dieu pour l’homme et ce qu’est l’homme pour Dieu.

Joyeux Noël à vous tous.

Père Faustin Nzabakurana, curé

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