Nous étions une quarantaine de personnes du secteur, dans les locaux des soeurs de la rue des Tournelles à l’Haÿ-Les-Roses, pour écouter le Père Louis Poisson sur le vaste sujet de l’amour de Dieu.
L’exposé du matin s’est déroulé à partir de la question : Qui est Dieu pour nous ? En fait, ce que nous savons, c’est ce que Dieu nous a dit dans la Bible mais la plus grande partie de ce qu’Il a dû dire reste ignorée faute de traces écrites : Il a certainement parlé à d’autres hommes tels Bouddha ou Confucius par exemple.
Le Pére Poisson a alors repris les grandes lignes de l’histoire de l’homme et nous avons
suivi toute cette évolution avec, d’abord les dieux des anciens, au service d’un seul peuple, simples hommes aux qualités et défauts surmultipliés, puis avec le Dieu de la Bible et les grandes étapes de celle-ci : Abraham et l’annonce de sa paternité, Moïse et la libération du peuple suivie des dix commandements, puis les prophètes dont le rôle était de garder le peuple dans le droit chemin, enfin, l’incarnation avec Marie et Joseph puis Jésus.
Jésus accepte de partager la condition humaine et apprend tout de ses parents depuis
le travail manuel jusqu’à la prière à la synagogue. Au cours de sa vie publique, il est le témoin privilégié de l’amour du Père par sa référence à son Père dans ses paroles et ses actes. Il est proche de ceux qui souffrent, il guérit les malades, non pour être guérisseur mais pour témoigner de l’amour du Père ; il brave ainsi les interdits de la Loi qu’observent ceux qui croient en Dieu tout puissant mais en aucune manière en Dieu Père tout puissant.
Nous avons pu voir ainsi, d’Abraham à Jésus, le passage de Dieu tout puissant à Dieu Père tout puissant. Dieu en effet n’est pas devenu père mais il l’est de toute éternité, ayant toujours son fils à aimer. Un dieu qui ne serait pas père ne serait amoureux que de lui-même (voir la légende de Narcisse), mais cette notion de Dieu Père a été et est encore difficile à envisager.
Jésus a aussi une sollicitude toute particulière pour les pécheurs : dans le cas de la femme adultère, ceux qui voulaient la lapider partent en se reconnaissant pécheurs. Toute la vie de Jésus est annonce de sa mort et de sa résurrection. Le Père aussi a souffert pour son Fils là où le lieu du crime devient le lieu du pardon avec le bon larron.
Maintenant, ce qui était autrefois continue d’être, Dieu agit dans le monde par les
sacrements : des saints nous ont permis de mieux connaître Dieu, citons Saint-François d’Assise qui a dit « la pauvreté est Dieu » ou encore Jean Vannier fondateur de l’Arche. Etre saint dans notre Eglise c’est reconnaître que nous sommes aimés et prêts à entrer dans un nouveau monde où nous serons avec Dieu.
Plusieurs questions ont suivi, orientées surtout sur la foi musulmane mais aussi sur le pardon, qu’il soit donné ou reçu. Les interventions ont dû cesser à l’heure de la messe célébrée dans la chapelle des soeurs.
Enfin, le déjeuner, toujours apprécié, a été suivi d’un temps de promenade au soleil dans le très beau parc des soeurs.
L’après-midi, le Père Poisson a proposé un échange en petits groupes à partir des textes suivants :
— Un passage d’ « Histoire d’une âme » : Sainte Thérèse de Lisieux (à propos de sa
vocation)
— La parabole du fils retrouvé Lc (15, 11-32)
— L’hymne à la charité 1 Co (13, 1- 13 )
— Discours après la Cène Jn (15, 12-17)
La mise en commun de ces échanges a permis une discussion sur ce qui nous posait problème dans ces textes avant la prière finale.
Merci au Père Poisson et aux religieuses qui nous ont accueillis pour cette journée riche en enseignements et appréciée de tous.
Pierre et Michèle D.