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Prière pour le monde d’aujourd’hui

Prière pour le monde d’aujourd’hui

Prions pour tous les pays touchés par l’épidémie de Corona Virus :

Dieu éternel et tout-puissant, force de ceux qui espèrent en toi, regarde avec compassion ceux qui se trouvent, en ces jours, dans une situation de désarroi :nous te prions pour les malades et pour ceux qui les soignent ;
que tes secours, toujours présents, assistent ceux qui ont besoin de toi
et que ta grâce accorde aux défunts la vie éternelle que tu veux offrir à tous.

Par Jésus, le Christ notre Seigneur.
Amen

Christ est ressuscité ! Il est vraiment ressuscité
Alleluia !

Semaine sainte 2020

Cantique (Philippiens 2, 6-11)

6 Le Christ Jésus, +
ayant la condition de Dieu, *
ne retint pas jalousement
le rang qui l’égalait à Dieu.
7 Mais il s’est anéanti, *
prenant la condition de serviteur.

Devenu semblable aux hommes, +
reconnu homme à son aspect, *
8 il s’est abaissé,
devenant obéissant jusqu’à la mort, *
et la mort de la croix.

9 C’est pourquoi Dieu l’a exalté : *
il l’a doté du Nom
qui est au-dessus de tout nom,

10 afin qu’au nom de Jésus
tout genou fléchisse *
au ciel, sur terre et aux enfers,

11 et que toute langue proclame :
« Jésus Christ est Seigneur » *
à la gloire de Dieu le Père.

Le Christ vient pour nous ressuscitée

La descente aux enfers

Ce mort que veillent l’Esprit et les femmes n’est pas mort.
Son être de lumière descend jusqu’à ces confins où le monde abandonné par nous glisse au néant.
Il « descend » - élévation inverse – et de ses mains impérieuses saisit l’Homme et la Femme,tous les hommes et toutes les femmes, et les recrée dans sa fulgurance.

La lumière luit dans les ténèbres et cette fois les ténèbres par elle sont consumées.
Tombe, grotte matricielle ou chambre nuptiale, la terre est ensemencée du feu de l’Esprit.
Christ va ressusciter des morts,
Christ va ressusciter les morts, tout sera à jamais vivant.
Olivier Clément (Christ est ressuscité page 44)

Que se passe-t-il ? Aujourd’hui, grand silence sur la terre  ; grand silence et ensuite solitude parce que le Roi sommeille. La terre a tremblé et elle s’est apaisée, parce que Dieu s’est endormi dans la chair et il a éveillé ceux qui dorment depuis les origines. Dieu est mort dans la chair et le séjour des morts s’est mis à trembler.
C’est le premier homme qu’il va chercher, comme la brebis perdue. Il veut aussi visiter ceux qui demeurent dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort. Oui c’est vers Adam captif, en même temps que vers Ève, captive elle aussi, que Dieu se dirige, et son Fils avec lui, pour les délivrer de leurs douleurs.
Le Seigneur s’est avancé vers eux, muni de la croix, l’arme de sa victoire. Lorsqu’il le vit, Adam, le premier homme, se frappant la poitrine dans sa stupeur, s’écria vers tous les autres : «  Mon Seigneur avec nous tous ! » Et le Christ répondit à Adam : « Et avec ton esprit ». Il le prend par la main et le relève en disant : Éveille-toi, ô toi qui dors, relève-toi d’entre les morts, et le Christ t’illuminera.
« C’est moi ton Dieu, qui, pour toi, suis devenu ton fils ; c’est moi qui, pour toi et pour tes descendants, te parle maintenant et qui, par ma puissance, ordonne à ceux qui sont dans les chaînes : Sortez. À ceux qui sont dans les ténèbres : Soyez illuminés. À ceux qui sont endormis : Relevez-vous.
« Je te l’ordonne : Éveille-toi, ô toi qui dors, je ne t’ai pas créé pour que tu demeures captif du séjour des morts. Relève-toi d’entre les morts : moi, je suis la vie des morts. Lève-toi, œuvre de mes mains ; lève-toi, mon semblable qui as été créé à mon image. Éveille-toi, sortons d’ici. Car tu es en moi, et moi en toi, nous sommes une seule personne indivisible.
« C’est pour toi que moi, ton Dieu, je suis devenu ton fils ; c est pour toi que moi, le Maître, j’ai pris ta forme d’esclave ; c’est pour toi que moi, qui domine les cieux, je suis venu sur la terre et au-dessous de la terre ; c’est pour toi, l’homme, que je suis devenu comme un homme abandonné, libre entre les morts ; c’est pour toi, qui es sorti du jardin, que j’ai été livré aux Juifs dans un jardin et que j’ai été crucifié dans un jardin.
«  Vois les crachats sur mon visage  ; c’est pour toi que je les ai subis afin de te ramener à ton premier souffle de vie. Vois les soufflets sur mes joues : je les ai subis pour rétablir ta forme défigurée afin de la restaurer à mon image.
« Vois la flagellation sur mon dos, que j’ai subie pour éloigner le fardeau de tes péchés qui pesait sur ton dos. Vois mes mains solidement clouées au bois, à cause de toi qui as péché en tendant la main vers le bois. 
« Je me suis endormi sur la croix, et la lance a pénétré dans mon côté, à cause de toi qui t’es endormi dans le paradis et, de ton côté, tu as donné naissance à Ève. Mon côté a guéri la douleur de ton côté ; mon sommeil va te tirer du sommeil des enfers. Ma lance a arrêté la lance qui se tournait vers toi.
«  Lève-toi, partons d’ici. L’ennemi t’a fait sortir de la terre du paradis ; moi je ne t’installerai plus dans le paradis, mais sur un trône céleste. Je t’ai écarté de l’arbre symbolique de la vie ; mais voici que moi, qui suis la vie, je ne fais qu’un avec toi. J’ai posté les chérubins pour qu’ils te gardent comme un serviteur ; je fais maintenant que les chérubins t’adorent comme un Dieu. 
« Le trône des chérubins est préparé, les porteurs sont alertés, le lit nuptial est dressé, les aliments sont apprêtés, les tentes et les demeures éternelles le sont aussi. Les trésors du bonheur sont ouverts et le royaume des cieux est prêt de toute éternité. »

Homélie de Saint Épiphane pour le Samedi saint

Que se passe-t-il aujourd’hui ?

« Éveille-toi, ô toi qui dors »

« Que se passe-t-il ? Aujourd’hui, grand silence sur la terre »
Aujourd’hui grand silence sur la terre. Silence dans les rues de nos villes, silence sur les places de nos villages, silence sous les préaux de nos écoles, silence dans les allées de nos cimetières, à peine troublé par l’ombre d’un cortège famélique. L’Ecclésiaste avait entraperçu ce printemps silencieux : « L’amandier est en fleurs, (…) lorsque l’homme s’en va vers sa maison d’éternité, et que les pleureurs sont déjà au coin de la rue ; avant que le fil d’argent se détache, que la lampe d’or se brise, que la cruche se casse à la fontaine, que la poulie se fende sur le puits ; et que la poussière retourne à la terre comme elle en vint, et le souffle de vie, à Dieu qui l’a donné. » Oui aujourd’hui les cerisiers sont en fleurs dans nos jardins mais les pleureurs ne sortent plus. Le fil d’argent serait-il brisé ? Que se passe-t-il ?
Que se passe-t-il ? Aujourd’hui, grand silence sur la terre.
Et si, en ces temps de confinement, nous devrions, sérieusement, une fois, relire Epiphane, et plus largement toute la liturgie du samedi saint dont le sermon d’Epiphane conclut la première leçon de vigiles. … Pour les croyants que nous essayons d’être, le samedi saint peut être une ressource spirituelle en ces temps de silence et où tant de pasteurs souvent touchants de zèle essaient de fournir à leurs ouailles des ersatz d’eucharisties, par réseaux sociaux et autres moyens numériques interposés ...
Que se passe-t-il ? Aujourd’hui grand silence sur la terre.
Ce qui se passe est caché mais en même temps décisif, c’est l’œuvre souterraine, fondamentale, radicale du salut. Le seul combat qui compte, la seule victoire qui vaille, et que le Christ remporte, tout en bas, dans le silence.
Que se passe-t-il ? Ces jours sont des jours de grand silence sur la terre. Il est possible que le grand et saint samedi nous aide à les vivre comme il se doit, en profondeur, y compris dans l’absence, douloureuse du rassemblement eucharistique ….
Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps. Le grand et saint samedi nous apprend à goûter, dans le creux de son absence, à une présence qui pour être cachée n’en est pas moins réelle et radicale, à la racine. Il nous suffit alors de nous laisser porter par la dynamique des offices de ce jour si particulier ...
Oui chers amis, peut-être pourrions-nous vivre ce temps comme un long, un beau, un grand samedi saint. Découvrir que l’absence, le manque, jusqu’au manque eucharistique, tellement étrange, tellement rude pour les catholiques que nous sommes, peut révéler, en creux, la présence agissante de Celui qui ne dort jamais, qui travaille sans cesse.
Vivre, dans l’intériorité et la charité ce long samedi jusqu’au jour dont la venue est aussi certaine et lumineuse qu’une belle aurore pascale
P. Gilles Drouin.