L’actualité du coronavirus invite les chrétiens à se tourner vers les saints qui ont consacré leur vie aux victimes des épidémies et aux malades d’une façon générale.
Saint Roch : Protecteur de la Peste et des épidémies
Saint Roch est un saint très invoqué, dès le Moyen Âge, comme protecteur contre le terrible fléau de la peste. Sa popularité est toujours aussi grande, notamment en Asie en ce moment, d’après les témoignages de missionnaires sur place. Sa protection s’est progressivement étendue au monde agricole, aux animaux, aux grandes catastrophes telles que les tremblements de terre, les épidémies et les maladies très graves.
Peu de temps après sa mort, son culte devint très populaire en Italie, en France puis dans toute l’Église. Saint Roch est le protecteur invoqué notamment lors des épidémies de peste, depuis le concile de Ferrare, après les graves ravages de ce mal venu d’Orient et transmis par les marins, en particulier à Venise, Marseille, Lisbonne, Anvers et en Allemagne…
Saint Sébastien : Il a fait ses preuves en Lombardie
Au Moyen Âge, le saint le plus célèbre et le plus supplié est pourtant sans conteste saint Sébastien. Plus de dix-huit prières différentes adressées à ce martyr ont été recensées. À titre de comparaison, saint Roch ne bénéficie « que » de quatre prières à la même période. Les prières médiévales à saint Sébastien évoquent presque toutes l’arrêt de l’épidémie de peste qui lui est attribuée en Lombardie. Connu pour les souffrances qu’il a endurées lors de sa mort, saint Sébastien a été tué vers 288 lors de la persécution des chrétiens par l’empereur romain Dioclétien. S’il est vénéré comme un saint efficace contre la peste, on le prie aussi contre la paralysie, les fièvres et les maladies contagieuses.
Camille de Lellis : Patron des personnels hospitaliers
Cet adolescent italien, orphelin et sans fortune, a une jeunesse dissipée. Il s’engage dans l’armée espagnole, se fait renvoyer puis devient homme à tout faire dans un couvent de capucins où il se convertit. Atteint d’un ulcère incurable à la jambe, il entre à l’hôpital Saint-Jacques de Rome. Il est si frappé par la détresse des autres malades qu’il s’y engage comme infirmier. L’indifférence de ses collègues vis-à-vis des malades le bouleverse. Il entreprend de réformer tout cela. En prenant soin des malades, ce sont les plaies du Christ qu’il soigne. Sa charité rayonnante lui attire de jeunes disciples. Ces volontaires, qui se réunissent pour prier ensemble et rivalisent de tendresse envers les malades, constituent le noyau initial des clercs réguliers des infirmes que l’on appellera familièrement par la suite les camilliens.
La musique que je préfère, c’est celle que font les pauvres malades lorsque l’un demande qu’on lui refasse son lit, l’autre qu’on lui rafraîchisse la langue ou qu’on lui réchauffe les pieds », dit Saint Camille de Lellis à ses frères.
Voici la mission de ces nouveaux religieux, pères et frères : « L’exercice des œuvres spirituelles et corporelles de miséricorde envers les malades, même atteints de la peste, tant dans les hôpitaux et prisons que dans les maisons privées, partout où il faudra ». Pour mieux établir son institut, Camille devient prêtre. Partout où se déclare une peste, il accourt ou envoie ses frères. Il finit par mourir d’épuisement à Rome en 1614.
Saint Jean de Dieu : Protecteur des hôpitaux et des malades
À 8 ans, pour des raisons que l’on ignore, le jeune Portugais Joao Ciudad fait une fugue et se retrouve, vagabond, sur les routes. Pendant 33 ans, il va mener une vie d’errance : enfant-volé puis abandonné par un prêtre-escroc, il parcourt l’Espagne, tour à tour berger, soldat, valet, mendiant, journalier, infirmier, libraire… Le vagabond, un moment occupé à guerroyer contre les Turcs en Hongrie, se retrouve à Gibraltar. Et c’est là qu’un sermon de saint Jean d’Avila le convertit. Il en est si exalté qu’on l’enferme avec les fous. Puis son dévouement éclot en œuvres caritatives. Tout ce qu’il a découvert et souffert va le faire devenir bon et miséricordieux pour les misérables.
Il organise des collectes pour eux, ouvre un hôpital, crée un ordre de religieux, l’ordre de la Charité. L’hôpital qu’il a fondé à Grenade donnera naissance aux frères hospitaliers de Saint Jean de Dieu. Aujourd’hui, l’ordre hospitalier est présent sur les cinq continents et les frères y ont fondé des hôpitaux, des maisons de santé, des centres de réhabilitation, des accueils de nuit, des écoles de formation. Au moment de mourir, il dira : « Il reste en moi trois sujets d’affliction : mon ingratitude envers Dieu, le dénuement où je laisse les pauvres, les dettes que j’ai contractées pour les soutenir ».
(Source Alétéia)
Notre Dame de la Médaille Miraculeuse
Paris, Le 27 novembre 1830, la Sainte Vierge apparaît de nouveau à Catherine dans la chapelle. Cette fois, c’est à 17h30, pendant l’oraison des novices, sous le tableau de saint Joseph (emplacement actuel de la Vierge au globe).
D’abord Catherine voit comme deux tableaux vivants qui passent, en fondu enchaîné, et dans lesquels la Sainte Vierge se tient debout sur le demi-globe terrestre, ses pieds écrasant le serpent.
Dans le 1er tableau, la Vierge porte dans ses mains un petit globe doré surmonté d’une croix qu’elle élève vers le ciel. Catherine entend : « Cette boule représente le monde entier, la France et chaque personne en particulier ».
Dans le 2e tableau, il sort de ses mains ouvertes, dont les doigts portent des anneaux de pierreries, des rayons d’un éclat ravissant. Catherine entend au même instant une voix qui dit : « Ces rayons sont le symbole des grâces que je répands sur les personnes qui me les demandent ».
Puis un ovale se forme autour de l’apparition et Catherine voit s’inscrire en demi-cercle cette invocation en lettres d’or :
« Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ».
Alors une voix se fait entendre : « Faites, faites frapper une médaille sur ce modèle. Les personnes qui la porteront avec confiance recevront de grandes grâces ».
Après les apparitions de La rue du Bac à Paris, Catherine connaît sa mission : faire frapper une médaille. L’Archevêque de Paris, Mgr de Quélen, ne voit nul inconvénient à faire frapper la médaille demandée par la Vierge Marie. Il exprime aussi le désir de recevoir l’une des premières.
En février 1832 éclate à Paris une terrible épidémie de choléra, qui fera plus de 20 000 morts. En juin, les premières médailles réalisées sont distribuées par les Filles de la Charité. Aussitôt guérisons, conversions, protections se multiplient. C’est un raz-de-marée. Le peuple de Paris appelle la médaille de l’Immaculée la « médaille miraculeuse".