Fêter le ressuscité
C’est fêter la victoire de la vie sur la mort. Où peut-on en prendre acte sinon dans notre vie chaque fois que l’Amour est vainqueur. Je me rends compte cependant que cette victoire est un combat. Combat contre les peurs stériles, les appropriations égoïstes. Combat nécessaire pour toute réconciliation avec nous-mêmes, avec Dieu et avec les autres. Mais ce combat, le Christ l’a mené avant nous. Il l’a gagné. Il nous laisse sa vie entre nos mains. A nous de le recevoir, dans les sacrements, dans tout geste d’amour donné ou reçu, dans l’amour partagé. Et la joie promise nous en sera le signe. Joie qui se lit sur les visages réconciliés de personnes ayant assumé leur passé. Joie sur les visages d’enfants et de ceux qui leur ressemblent, car vivants dans cette simplicité du moment présent, seul moment où l’amour se donne. Signe vivant d’un passé donné à la miséricorde et d’un futur attendu dans la confiance en un Dieu vainqueur même de la mort. La transfiguration devient alors une réalité que nous pouvons toucher. Transfiguration d’êtres voués à la mort, en personnes libérées de leur « moi » égoïste, donnant l’Amour parce qu’il vit en elles. Puissions-nous avec les baptisés de Pâques en être pour le bien de tous.
Bonne fêtes de Pâques.
P. Jacques Cramet.
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