Jean-Pierre BOURGET, prêtre du diocèse de Créteil depuis 40 ans, vit dans une cité à Vitry et exercice son ministère aussi au MIN de Rungis et avec la Jeunesse Ouvrière Chrétienne. Au Théo-café du 22 janvier, il fait référence à la demande de Jésus à la Samaritaine : « Donne-moi à boire ». Pour le P. Bourget, c’est une phrase clé dans son propre ministère, car il essaie de « vivre avec » des voisins, des travailleurs, qui ne savent souvent pas qu’il est prêtre et de les écouter sur ce qui les fait vivre.
Il nous fait part de la spiritualité qui nourrit son ministère en nous montrant quatre objets qui lui sont chers : le livre Le Pain et le sel, histoire d’un dominicain en Afghanistan qui vit un ministère de présence, partage la vie quotidienne des gens ; une petite cruche qui symbolise l’histoire de la Samaritaine et la demande de Jésus ; une patène et un calice en étain, ce qu’il a acheté au moment de son ordination et ce qui montre l’importance de l’Eucharistie dans sa vie ; et une photo du Père Georges Guérin, fondateur de la JOC. « Un jeune travailleur vaut plus que tout l’or du monde », a dit le P. Guérin. Par sa mission de proximité, le P. Bourget proclame la même chose de tout homme.
(Voir aussi Théo-café du 22/01/2010 - Prêtre en milieu populaire)
Bernard JANICOT habite à Oran en Algérie depuis 40 ans. Il est responsable du Centre de documentation économique et sociale, une bibliothèque qui compte 3 000 abonnés dans ce pays musulman. Au théo-café du 27 janvier, il nous explique l’Eglise en Algérie et comment il y vit son ministère de prêtre. Il raconte deux échanges forts qu’il a vécus. Le premier, avec un jeune musulman qui a longuement parlé avec le P. Janicot et ensuite a correspondu avec lui pendant ses études en Belgique. Il se posait des questions sur la foi ; et il est passé par l’athéisme. Enfin il a écrit, « Soit Dieu n’existe pas ; soit Dieu est amour ». Il ne s’est pas converti au christianisme pour ne pas perdre sa crédibilité auprès de sa communauté musulmane et pour pouvoir ainsi répandre ce message de Dieu Amour.
Un deuxième échange : un jeune homme est venu en détresse voir le P. Janicot, car deux de ses cousins ont été tués, des deux côtés du même combat. Lui se posait la question : « Lequel est mort pour Dieu ? » Apres une longue conversation sur Dieu et les conflits humains, le P. Janicot sert le café. Le jeune homme prend un gâteau, le partage en deux, mange une partie et offre l’autre au Père.
Le P. Janicot détaille son ministère dans Prêtre en Algérie : 40 Ans dans la maison de l’Autre (Karthala, 2010).
(Voir aussi Théo-café du 27/01/2010 - Prêtre en Algérie - 40 ans dans la maison de l’Autre)