Vivre en ressuscité

Parlant avec des jeunes sur la résurrection, j’étais amené à dire ma foi en cette vie nouvelle avec le Christ après la mort, mais aussi dès ici-bas. C’est dès maintenant que le croyant fait cette expérience de passer de la mort à la vie « puisqu’il aime son frère ». L’amour du prochain est donc ce signe, cette « vérification », que nous sommes déjà dans la vie de ressuscités. C’est aussi le chemin qui nous est donné pour sortir de nous-mêmes, de nos enfermements, -de nos enfers parfois-, à une vie pleine, une vie de communion. Les échanges de carême ont été un de ces moments où l’on sort de sa maison, de soi-même, pour aller partager avec d’autres ce qui fait notre vie et expérimenter déjà un peu cette vie du ressuscité parmi nous, de par la qualité des échanges, profonds, respectueux. Les catéchumènes qui seront baptisés à Pâques vivent souvent ce passage, des peurs qui freinent, à la joie d’une vie donnée, d’une vie en Église. Certaines morts témoignent, même dans les larmes, de cette espérance en la résurrection. C’est tout au long de la vie que nous vivons des morts : à travers les réconciliations, fruit d’une mort à nous-mêmes, à travers les épreuves aussi qui nous ouvrent à une vie autre, avec Dieu et avec nos frères.

Bon chemin de Pâques.

P. Jacques Cramet

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