Quoi de neuf sous le soleil ?
Nous sommes dans une période où notre monde est traversé par une crise d’anxiété particulièrement forte à l’égard de son avenir : inquiétude et angoisse de ceux qui doutent que
leur jeunesse puisse s’investir dans une vie professionnelle solide, crainte de ceux qui aujourd’hui ont entre vingt et trente ans et qui sont en quête d’une vie meilleure pour demain… Ces incertitudes rejoignent très profondément une question qui est au cœur de tout être humain : « Que vais-je devenir ? Quel est mon avenir ? Qui me le garantira ? Qui nous apportera le bonheur ?
Pour le philosophe Aristote, le bonheur est le bien suprême vers lequel tend toute action ; il est l’acte propre de chaque être. Ainsi donc, « une hirondelle ne fait pas le printemps » et le bonheur ne tombe pas du ciel. Il se construit. Ce n’est pas un état, une disposition, mais le résultat d’une activité. Le bonheur, ce n’est pas la richesse ! Le bonheur, ce n’est pas la quête des honneurs ! Le bonheur, ce n’est pas la jouissance !
Et pour nous chrétiens le bonheur, c’est quoi ?
Le bonheur que Dieu nous propose n’est pas un simple bienêtre, qui nous ferait oublier quelques instants les difficultés de la vie. Le bonheur n’est pas non plus l’assouvissement de nos moindres désirs. Le bonheur selon Dieu est d’un autre ordre ; il est tellement spécifique et tellement immense qu’on lui a donné un nom particulier : la Sainteté.
Et d’ailleurs Jésus a donné, du bonheur de ceux qui veulent le suivre, une image qui entre souvent en contradiction avec la réussite au sens humain du terme : « Heureux ceux qui pleurent, heureux les doux, heureux les persécutés, heureux ceux qui ont faim et soif de la justice ».
Que veut nous dire Jésus ? Bien sûr le bonheur n’est pas le fait d’être persécuté, de n’avoir rien à manger ni de souffrir mais il réside dans l’amour que l’on ose donner. Le bonheur, c’est quand on aime ! C’est quand tous les désirs qui habitent le cœur de l’homme peuvent être transformés et comblés dans une relation d’amour. Et cette relation d’amour ne pourra jamais être le résultat de l’action d’un gouvernement ni de la société. Elle ne peut être que le fruit de l’engagement des personnes les unes envers les autres. Quels que soient nos chemins de vie, l’amour est indissociable du bonheur. Seul le don de l’Amour de Dieu est la réponse complète aux désirs de
bonheur qui habitent le cœur de l’homme.
Alors, cette fête de la Toussaint nous aide à faire le point : sommes-nous vraiment convaincus que la sainteté, c’est le nom chrétien du bonheur ? Percevons-nous véritablement que le bonheur réside dans la fidélité à Jésus Christ ?
Jésus Christ ne nous attend pas seulement au moment de la mort, mais dès maintenant, à chaque battement de notre cœur.
Père Louines Plaisir. Curé
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Baptêmes à Sainte-Colombe : Rose DACUNHA
Obsèques sur la paroisse : Monsieur André MILON – Monsieur Michel CALABRESE