Haïti. Un Breton parmi les plus pauvres [Rencontre]
Père Michel par ci. Père Michel par là. Michel Briand, missionnaire de Saint-Jacques, de Guiclan (29), est constamment sollicité quand il marche dans les rues de Saint-Antoine, une paroisse très populaire de Port-au- Prince. Il y vit au milieu des plus pauvres.
De notre envoyé spécial. Sa silhouette longiligne, son goût pour les tee-shirts colorés, ses cheveux longs et sa barbe poivre et sel, font de Michel Briand un personnage qu’on voit de loin. Et en plus, il est blanc. À Saint-Antoine, croiser un Occidental relève presque du miracle ! Cela fait longtemps que les prêtres de Saint-Jacques ont posé leurs valises dans ce vaste bidonville de la capitale d’Haïti. Avant lui, Pierre Le Beller, actuellement à Paris, et d’autres missionnaires français et haïtiens ont consolidé cette présence et tissé ce lien très fort avec la population.
Cent familles aidées tous les jours
« Cela fait huit mois que je suis là », explique le religieux de 56 ans, à proximité des ruines de son presbytère. Pourquoi avoir accepté cette mission ? « L’envie de faire des choses avec la population. Je crois vraiment en la force de la communauté », explique ce fils d’agriculteurs de Messac (35) qui a suivi des études d’architecture aux Beaux-Arts de Rennes. « J’ai contracté le virus de la mission en venant ici comme coopérant. J’ai eu la chance de travailler aux côtés des prêtres de Saint-Jacques. J’étais vraiment en phase avec eux. De plus, j’ai été très touché par le peuple haïtien... Impossible de repartir depuis ». Michel met aussi en avant l’aide aux plus nécessiteux. « Un point fort de mon engagement ». Ce matin, comme depuis quinze jours, aidés des habitants, il va charger à plusieurs reprises son vieux 4X4 et un autre véhicule, de kits alimentaires et sanitaires pour les familles des micro-camps qui ont poussé partout en ville. Des villages de bric et de broc que les grandes ONG ne connaissent pas. « On a mis sur pied des comités locaux. Ils établissent des listes de familles nécessiteuses. On livre et ils redistribuent dans la foulée ». Ici, pas de bousculade. Ce matin, une centaine de familles profiteront de cette opération. Michel poursuivra sa tournée par un repérage d’autres camps.
Pour lire la suite de la feuille paroissiale, ouvrez le document ci-joint....
Nos joies, nos peines :
Baptêmes à Sainte-Colombe : Kévin TAYOU—BALON & Natalia LOUIS JEAN
Obsèques sur la paroisse : Le 1 février M. Alain RICOU, le 5 février M. Raymond DUPLA, le 8 février Mme Emilienne LUTHRINGER.