LE CHRIST ROI
Comment comprendre ce mystère de l’identification du Seigneur aux plus petits ? Son identification à quelqu’un qui n’a pas la force de s’en tirer tout seul ? Celui qui est roi et qui est le roi de tous dans le peuple s’identifie au plus petit de son peuple. Il nous révèle que c’est en cela qu’il est roi en s’identifiant au plus petit jusque dans sa mort.
Roi de silence ;
Roi qui se tait devant l’offense ;
Roi de patience et de bonté ;
Roi de lumière ;
Roi humilié dans la poussière ;
Roi de prière et de clarté ;
Roi de largesse ;
Roi qui console nos détresses ;
Roi de tendresse en nos duretés.
Et nous, qui sommes-nous ? Nous sommes parfois, souvent peut-être, et on nous le rappelle à juste titre, celui qui peut visiter et guérir, habiller et nourrir, écouter et soigner. Mais n’oublions pas que bien souvent nous sommes aussi celui qui est en attente de visite et d’attention… affamé de présence et d’amitiés, assoiffé de sens et de justice, étranger même au milieu des siens, nu et pauvre, malade et enfermé dans des prisons intérieures bien verrouillées… Là encore l’Apocalypse nous le rappelle : « Tu t’imagines : me voilà riche… je n’ai besoin de rien ; mais tu ne le vois donc pas : c’est toi qui es malheureux, pitoyable, pauvre, aveugle et nu ! » (Ap 3,17).
Nous qui sommes appelés à imiter le roi-berger, nous demeurons des brebis en attente de soin. Lorsque nous sommes malades ou découragés, nous attendons certes le Pasteur de nos âmes, mais nous espérons aussi des frères qu’ils soient pour nous de vrais bergers. Quand nous prions, que nous nous confessons, ne sommes-nous pas pauvres et assoiffés ? Oui nous sommes des brebis appelées à devenir bergers et des bergers qui ne doivent jamais oublier qu’ils sont aussi brebis… Et nous ne savons pas trop quand nous sommes bergers et quand nous sommes brebis, parce que nous ne cessons jamais d’être brebis même en agissant comme des bergers, tout comme Jésus n’a cessé d’être le Roi en devenant l’Agneau…
Avec la fête du Christ Roi se termine l’année liturgique A et s’ouvre une nouvelle année liturgique : l’année B.
Au cours de cette année liturgique, c’est tout le mystère du Christ qui se déploie. Nous commençons le temps fort de l’Avent qui s’étendra sur quatre dimanches jusqu’à Noël. Le temps du grand désir. Le Seigneur vient nous libérer.
En ce temps de l’Avent nous sommes appelés à apporter notre soutien aux opprimés, aux personnes en difficultés, aux sans-papiers, aux étrangers, à tous ceux qui souffrent avec la crise. Que l’Église soit parole d’espérance pour tous.
Bon temps de l’Avent à tous.
Père Louinès Plaisir, curé
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Obsèques à Ste Colombe : Madame PITA Gloria – Madame KRIER Marie-Louise – Monsieur REAUME René – Monsieur LELIEVRE David – Madame MUNSCH Simone.