« 40 JOURS POUR SE CONVERTIR ET CROIRE A L’ÉVANGILE »

Le mercredi des cendres, les chrétiens se font marquer - en signe de purification - des cendres obtenues après consumation par le feu des rameaux bénis à l’entrée dans la semaine sainte de l’année liturgique précédente. Ils font par cet acte, leur entrée en Carême, une période de jeûne, de privations, de pénitence et d’une vie de prière plus profonde, durant laquelle ils se préparent aux fêtes de la Pâque
chrétienne (passion, mort et résurrection de Jésus-Christ).

Par le rite des cendres, il nous est rappelé que nous sommes pécheurs, que nous avons besoin de la conversion et que nous devons mener une vie conforme à l’Évangile. Le prêtre prend les cendres et nous trace une croix sur le front en nous disant : « convertissez-vous et croyez en l’Évangile », ou encore, mais de moins en moins aujourd’hui : « Souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras en poussière ».

Le jeûne, les privations, et la pénitence se situent dans l’ordre d’un combat spirituel à mener par chacun contre soi-même, contre les mauvaises habitudes qui se sont installées dans notre vie, afin de renaître à Pâques - avec la résurrection du Christ - revêtu de « l’homme nouveau ».

Il y a longtemps dans l’église Catholique, le jeûne était prescrit et règlementé à plusieurs périodes de l’année liturgique, particulièrement pendant le carême. Le jeûne faisait aussi partie de l’ascèse de préparation aux fêtes religieuses et le vendredi était une journée de jeûne et de privation.

L’accent est davantage mis aujourd’hui sur le sens du jeûne plutôt que dans la
régularité et les règles de sa pratique.

Et de fait, dans l’Evangile, le Christ donne un enseignement sur le jeûne reposant essentiellement sur son sens, et sur l’attitude de celui qui le pratique : l’esprit et la signification plutôt que la fréquence ou la pratique réglementée (Mt 6, 16-18). Jésus revêt ainsi le jeûne d’un manteau nouveau, lui enlève l’habit de deuil qu’il revêtait dans l’ancienne alliance et lui essuie les larmes (2S 1,12). Le jour du jeûne devient donc un jour que l’on passe dans le recueillement intérieur, nourri de la parole de Dieu, éclairé par sa lumière, et totalement disposé à accueillir l’action de l’Esprit-Saint, qui, comme une aide-soignante ou une auxiliaire de vie s’occupe de nous avec douceur.

Le désir de conversion du chrétien doit cependant bien se concrétiser par des
actions pratiques de diverses manières : les gestes de réconciliation, le souci des plus pauvres que soi, la défense de la justice et du droit, l’examen de conscience, la relecture de sa vie, la réparation des divisions par le pardon, le rapprochement du sacrement de réconciliation, l’accroissement de l’esprit fraternel, et autres diverses œuvres de miséricorde.

Toute cette vie doit trouver sa nourriture dans la parole de Dieu et dans l’eucharistie qui rend présent le sacrifice de Jésus-Christ qui nous a réconciliés avec Dieu. Pendant cette période, les chrétiens ont besoin d’être nourris et fortifiés ; le Catéchisme de l’Eglise Catholique nous enseigne que « La lecture de l’Écriture Sainte, la prière de la Liturgie des heures et du Notre Père, tout acte sincère de culte ou de piété ravive en nous l’esprit de conversion et de pénitence, et contribue au pardon de nos péchés » (CEC, N° 1435-1437).

Notre prière est que pendant ce carême baptisés et catéchumènes obtiennent
par la pénitence, la prière et le partage, les grâces d’une vie renouvelée dans l’esprit de l’Evangile et la Foi au Dieu unique, Père, Fils et Saint-Esprit.

Bedel BIYIHA NGIMBOUS

EAP-Sainte Colombe

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Baptème à Ste Colombe : Agathe MATHIEU