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Messager 964 - 8 mai 2011

Messager 964 - 8 mai 2011

Jean-Paul II, un pape bienheureux

L’un des apports les plus spécifiques du Pape Jean-Paul II à la pensée catholique est certainement sa réflexion sur la culture. Certes, ce thème a été largement évoqué avant lui. Le Concile Vatican II l’avait traité dans la constitution : « L’Église dans le monde de ce temps » (53-62), Paul VI avait souligné la rupture entre l’Évangile et la culture comme le drame de notre époque. De nombreux débats sur l’inculturation avaient partagé les théologiens depuis plusieurs décennies. Mais Jean-Paul II apporte avec lui une autre problématique.

En effet, bien des propos précédents se référaient à un schéma d’incarnation de la vérité chrétienne dans la culture d’un temps ou d’une région du monde. Ils supposaient un rapport d’extériorité entre l’Évangile et les données culturelles particulières. Cela pouvait paradoxalement coexister avec un discours sur la culture au singulier, en fait la culture européenne qui permettait aux populations moins développées d’accéder à des connaissances
sur l’homme, ses techniques et sa philosophie. Autant de savoirs transmis par l’école, qui permettaient au plus grand nombre de s’élever à un meilleur être et à un mieux vivre. Or, cette culture occidentale était de moins en moins référée aux valeurs et aux conceptions chrétiennes de l’homme, d’où la rupture soulignée par Paul VI.

La culture, fondement de la nation

Avec Jean-Paul II, c’est d’abord l’expérience communautaire d’un peuple qui naît et croît dans sa culture qui est le fait primordial. Elle est le berceau de l’homme. Il s’en est remarquablement expliqué lors de son allocution à l’Unesco à Paris, le 1er juin 1980. « La nation est en effet la grande communauté des hommes qui sont unis par des liens divers, mais surtout précisément par la culture. La nation existe « par » la culture et « pour » la culture, elle est donc la grande éducatrice des hommes pour qu’ils puissent « être davantage » dans la communauté. » En parlant de la Pologne et de son expérience au cours des siècles, il souligne : « Elle a conservé son identité, et elle a conservé, malgré les partitions et les occupations étrangères, sa souveraineté nationale, non en s’appuyant sur les ressources de la force physique, mais uniquement en s’appuyant sur sa culture. Cette culture s’est
révélée en l’occurrence d’une puissance plus grande que toutes autres forces ». Cette approche, plus existentielle que les précédentes, met en valeur l’aspect communautaire de la culture et de la langue comme vecteur de aleurs et de visions du monde. L’éducation, la vie familiale et nationale sont ainsi les constituants premiers de la pensée ; à travers un système de relations et de communication, sinon de production, se révèle, s’engendre la conscience d’un homme personnel, mais ouvert à l’universel.

La priorité de l’être sur l’avoir et le faire

Car pour Jean-Paul II, la culture particulière s’ouvre sur le fondamental : « On ne peut penser une culture sans subjectivité humaine ; mais dans le domaine culturel, l’homme est toujours le fait premier : l’homme est le fait primordial et
fondamental de la culture. » Nous retrouvons là une des caractéristiques du pontificat, l’insistance du Pape sur les droits de l’homme : une philosophie thomiste et existentielle à la fois, ici réconciliée, lui permet une vision anthropologique qui marquera l’ensemble des documents qu’il a signés : le chrétien se dit tel à travers un humanisme essentiel : « La culture est ce par quoi l’homme en tant qu’homme devient davantage homme, « est » davantage, accède davantage à « l’être » ». Là où Vatican II offrait une description phénoménologique de la culture, Jean-Paul II donne une définition ontologique, affirmant ainsi la priorité de l’être sur l’avoir et le faire.

par Mgr Gérard Defois Évêque de Lille ; Journal La Croix du 2 mai 2011

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Baptêmes à Sainte-Colombe :
Artur LEMAIRE : dimanche 15 mai

Mariage à Sainte-Colombe :
David SARRANT - Gaëlle MAURICE : samedi 21 mai