Et si notre héritage était un testament ?

Le 11 novembre, comme chaque année d’ailleurs dans la paroisse, nous avons célébré, en présence de nos élus, du porte drapeau et des anciens combattants, la fin de la Première Guerre mondiale (1914-1918).

Ce travail de mémoire nous concerne tous et en particulier les jeunes à qui l’on doit transmettre la flamme du souvenir et dire que la guerre n’est jamais une bonne chose pour régler les conflits. Malheureusement, chaque jour, journaux et télé nous abreuvent de tragédies qui secouent notre monde. Quand ce ne sont pas des guerres, ce sont des catastrophes naturelles.

Ces événements qui affectent notre planète nous appellent à la plus grande vigilance. Car nous ne pouvons pas oublier que derrière ces drames quotidiens, que l’on subit, que l’on combat quelquefois ou que l’on essaye d’éviter si l’on peut, il y a des hommes, des femmes, des enfants qui souffrent. A cause d’eux, nous ne pouvons pas sombrer dans le catastrophisme sans nous interroger. La clé de la vie est-elle dans la puissance des armes ou dans
les épidémies ?

Dans la confiance au Dieu-Amour, nous attestons : La clé de la vie est dans le cœur des hommes, dans leur courage : le courage d’agir, de tenir bon et de susciter l’espoir. Dans l’évangile de ce jour, c’est à ce courage-là qu’invite Jésus qui nous demande de ne pas céder à la peur mais de rendre témoignage.
Nous savons qu’il est des circonstances où ce courage peut être héroïque et
qu’il est à l’origine des plus belles pages de l’histoire de l’humanité.

Ce courage-là, Jésus l’a eu comme personne. Il a trouvé dans la confiance en
son Père, dans la confiance en la Parole du Père, la force de traverser sa peur.

« N’ayez pas peur ! Confiance ! »

Car, le Dieu Sauveur qui nous appelle au bonheur éternel, n’est pas un autre
Dieu que le Créateur qui a suscité cet univers. S’il veut nous conduire au bonheur éternel c’est évidemment à travers l’histoire de ce monde. Nous sommes donc invités, dans la foi au Christ, à essayer d’adopter pour nous-mêmes le regard que Jésus porte sur ce monde dans lequel il est venu. Et comme Paul nous y engage, dans la deuxième épitre aux Thessaloniciens, à ne pas être des témoins oisifs de ce qui se passe mais à travailler de nos mains et à vivre dans le calme, au cœur de ce monde, qui est le nôtre.

Ces jours-ci, notre pape François nous a demandé de venir en aide à nos frères
Philippins qui vivent un drame sans précédent avec des dizaines de milliers de
morts, des survivants qui ont tout perdu et des millions de sans abris. Nous
sommes- nous sentis touchés en notre cœur ? Avons- nous réalisé qu’il allait nous falloir changer notre façon de vivre pour limiter le réchauffement climatique qui tue nos frères les plus fragiles ?

Choisir le Christ, c’est croire que nous allons vers la vie quel que soit ce que
l’existence nous réservera. Persévérer dans la foi, ce n’est donc pas tenir à la force des poignets, mais nous disposer à accueillir celui qui est déjà venu, celui qui continue de venir.

Père Louines Plaisir. Votre curé

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Obsèques  : Madame Iride ROBERT – Monsieur Claude FERRANDIN – Monsieur Joao CANELHAS