« Réjouissez-vous donc avec moi… ! » dit Dieu

Il se réjouit quand il voit des hommes qui se remettent debout, qui découvrent enfin la vraie liberté, qui se mettent enfin à vivre en vérité, qui deviennent fraternels… C’est cela qui est dit dans la très belle parabole de l’enfant prodigue, parabole du Père très bon, du frère appelé à la miséricorde … Le frère aîné n’a « jamais désobéi » aux ordres du Père, mais va-t-il réussir à s’ouvrir à la joie de Dieu-Miséricorde… ? J’espère pour lui ! Il m’aide à clarifier certaines choses en moi … Comptabiliser ce que nous avons fait pour le Bon Dieu … Condamner ceux qui « font la vie »… comme si on les enviait un peu. Être « toujours avec le père », comme un bon croyant, mais sans oser y prendre plaisir, ou comme si l’essentiel n’était pas là …

Penser parfois que la liberté serait « au loin » ; vouloir faire payer au moins un peu ses égarements à celui qui « revient »… comme si le malheur n’était pas déjà dans l’errance même et la joie dans la simple fidélité au jour le jour…

Que celui qui n’a jamais ressenti cela, lui jette la première pierre !
Dieu « riche en miséricorde » nous invite à être à son image. Il nous montre que pour nous-mêmes la seule attitude libératrice est le pardon, pardon reçu et pardon donné…

Dans nos jugements, dans notre regard sur les autres et sur les événements, apprendre à nous réjouir de ce qui réjouit Dieu, à nous désoler de ce qui le désole…
Quel beau chemin de carême !

Fernand Prod’homme

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