« Éclatez en cris de joie... car le Seigneur console son peuple ».

Frères et sœurs, chers amis, il est venu le temps de quitter nos robes de tristesse, de mettre nos beaux vêtements de fête, de sortir de nos obscurités et d’aller à la rencontre de la lumière.
En effet, l’année 2020 était annoncée comme une année de grâce, porteuse de joie et de bonheur.
Hélas, rien ne s’est vraiment passé comme on le souhaitait. Elle a été plus que désastreuse avec son lot de malheurs. Le bonheur et la joie de vivre ont fait place à la souffrance, à la peur et au deuil. Tous nos espoirs, les belles promesses sont, pourrais-je dire, restés enfouis.
Dans cette pandémie de Covid-19, pour continuer à entretenir un peu l’espoir d’un lendemain meilleur, il nous a fallu adopter une attitude inattendue : confinement, déconfinement, relations distanciées, gestes barrières et visages masqués. De l’inédit dans l’histoire d’un siècle, avec de graves effets secondaires tels que rejet de l’autre, séparations de couples, violences conjugales et crise économique.

Serons-nous encore privés de la grande fête de Noël qui donne sens à notre vie chrétienne, comme nous avons récemment été privés de la Joie de Pâques, la Résurrection de notre Seigneur Jésus-Christ ?

Mes frères et sœurs, aux communautés de Thessalonique en prise à de nombreuses souffrances et deuils, Dieu avait adressé par la voix de son Apôtre Paul, un message de consolation et d’espérance : « Il ne faut pas que vous soyez abattus comme les autres qui n’ont pas d’espérance » 1 Thess 4, 13-14.
En effet, frères et sœurs, chers amis, ne dit-on pas : « Quelle que soit la longueur de la nuit, la lumière du jour finira par paraître et nul ne peut atteindre l’aube sans passer par le chemin de la nuit ».
C’est dans ce contexte que Dieu nous rejoint dans notre vie par la venue de son Fils. Il nous apporte la Joie et illumine nos ténèbres. Aussi, encore un peu de patience : dans quelques jours, nous célébrerons le passage de cette sombre année 2020 à la nouvelles année 2021 que nous espérons lumineuse malgré, bien sûr, la présence de la Covid-19 que nous souhaitons moins agressive.
Noël, Noël, oui chantons tous Noël. Exultons de Joie, car il est né le « Divin Enfant », le Sauveur promis.
Aujourd’hui, le Christ Seigneur daigne naître dans la chair. Aujourd’hui, la Lumière se lève pour racheter le monde. C’est aujourd’hui notre rédemption. C’est aujourd’hui notre salut, c’est aujourd’hui que vient « la Route, la Vérité, la Vie  ». En ce jour de Noël, Dieu a pris chair et s’est rendu visible aux hommes. « Que toutes les nations applaudissent, qu’elles acclament Dieu par des éclats de Joie », car « un enfant nous est né, un fils nous a été donné » .

Voyez, frères et sœurs, chers amis, à quelle Joie nous convie la fête de Noël. Voyez à quelle Joie nous convie la tendresse du Christ : auparavant nous étions assis à l’ombre de la mort, aujourd’hui la lumière du Christ se lève pour nous. Par elle, nous pouvons être appelés Fils de Dieu, et nous le sommes. Pour nous, le créateur du monde est apparu dans la chair.

Frères et sœurs, Dieu vient épouser et bénir notre humanité. Soyons tous unis, embrassons le Christ qui naît aujourd’hui de la Vierge Marie, craignons-le, louons-le, honorons-le d’un seul cœur. Aimons-le, car il nous a aimés le premier.
« Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu’il aime ».
Noël, Noël, chantons tous Noël. Exultons de joie.
Je vous assure de mes ferventes prières pour vous ainsi que pour tous vos proches.
Joyeux Noël !
Bonne et Heureuse Année 2021 !

Votre humble serviteur, père Jacques Dieudonné Nziendolo, curé.

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