Que fait-on ?
Il y a quelques années, j’ai côtoyé un prêtre qui avait eu des dérapages sexuels avec des enfants. J’ai aussi rencontré des femmes ayant subi l’inceste, et tel enfant ayant subi un viol d’un professeur de sport. Tous nous pourrions sans doute ajouter d’autres faits à cette liste. Faut-il condamner tous les professeurs de sport ou tous les pères ? A une jeune qui me demandait si tous les prêtres étaient pédophiles, je demandais si tous les pères étaient incestueux !
Si l’attitude était auparavant de tout couvrir, elle est maintenant de tout condamner. Laissons la justice faire son travail indispensable, mais restons attentifs aux victimes d’abord, mais aussi aux personnes qui ont commis de tels actes. N’est-ce pas le signe d’une détresse psychologique et morale ?
Que des personnes soient mises en prison, d’accord pour la réparation et la remise dans le réel ! Mais que fait-on de plus ? J’aime l’appel du Pape à une pénitence collective (tous les vendredis pendant un an) pour les chrétiens d’Irlande « pour obtenir la grâce d’une guérison et du renouveau pour l’Église d’Irlande ». C’est autre chose que de se draper dans une attitude de « parfaits » qui n’auraient besoin de rien faire sinon que de condamner leur voisin.
P. Jacques Cramet
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