Nous irons à la vigne
En ce dimanche de rentrée pastorale sombre et pluvieux, sur fond de crise sanitaire, allions-nous sombrer dans la tristesse et le repli sur soi ? Ce n’était pas le moment, en ce jour où nous fêtons saint Vincent de Paul, la Journée des migrants, le 5è anniversaire de Laudato si et notre sainte patronne, Notre Dame de la Merci.
Comme chaque dimanche, qu’il pleuve ou qu’il vente, la Parole de Dieu, notre boussole, nous envoie son message. Saint Paul nous interpelle et nous invite à avoir les mêmes sentiments que le Christ, à nous encourager mutuellement, en toute humilité, avec amour, tendresse et compassion.
L’Évangile du jour (Mt 21, 26-32) nous interroge. Dieu nous invite tous à aller travailler à sa vigne : répondrons-nous à cette invitation de gaîté de cœur, après refus puis repentance, sincèrement ou « en faisant semblant » ? Cette vigne n’est autre que le Royaume de Dieu, l’image de son Église, composée d’une infinie variété de mouvements et de services où chacun de nous a sa place. Nous nous trouvons souvent dans la situation de l’un ou de l’autre des fils du vigneron, incapables de répondre spontanément à l’appel inlassable du Seigneur pour entendre sa bonne nouvelle et la mettre en pratique. Cette vigne du Seigneur, c’est le jardin de la Création tout entière dont nous sommes invités à entretenir la beauté et la vitalité.
Dans ce vignoble du Père, Jésus est le vigneron. Ses disciples en vivent et les rameaux de la plante produisent Joie et Fraternité. Le rameau qui se détache dépérit. Bien cultivé, il fait grandir en nous Foi, Espérance et Amour. Nous sommes pourtant bien souvent tentés de répondre « oui » sans agir.
Heureux sommes-nous si nous sommes capables de changer d’avis, c’est là un début de sainteté, une conversion que Dieu, dans son infini pardon, est toujours prêt à accueillir, comme il a accueilli la repentance des publicains.
Alors, en ce début d’année pastorale, comment nous, vignerons du 21è siècle, allons-nous faire fructifier notre capacité d’amour ? Le message est limpide : vivons reliés, tel sera notre « fil » rouge. Participons, chacun selon nos capacités, à la vie de notre Église. Dieu ne nous demande pas nos diplômes, Il ne nous « note » pas sur le volume et l’ancienneté de notre contribution. Vivons reliés aux sarments de la vigne, entre générations, entre mouvements divers, avec l’Église universelle, avec les nouveaux arrivants, avec ceux qui veillent à la défense de la vie et de l’équilibre écologique de la planète dont nous avons l’usufruit.
Les ouvriers de la moisson - et de la vendange - ne seront jamais trop nombreux. Et merci à tous ceux qui ont déjà contribué à la vitalité de notre Église par leurs dons et leur implication sans faille.
Écoutons encore ce couplet chanté lors de la procession des offrandes :
« Et voilà que je viens t’offrir ce que tu m’as donné ».
À toutes et à tous, bonne route pour l’année qui s’ouvre.
Christian Coullaud, responsable KT 6e/5e
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