"La sainteté au quotidien"...

La pluie fine et le vent violent ont remplacé le ciel bleu, les feuilles mortes jonchent les rues, la lumière extérieure s’atténue et baisse, la morosité de la routine est perceptible au visage... Et oui, l’automne s’est déjà installé me disait hier un jeune de l’aumônerie paroissiale.
Mais, au cœur de la grisaille automnale, le mois de novembre nous a offert deux grandes fêtes qui ravivent notre espérance : la fête de tous les Saints connus et inconnus ainsi que la mémoire de nos chers défunts, avec qui nous continuons d’être en relation par la pensée, la prière et par l’amour fraternel indéfectible.
En effet, la Toussaint et la commémoration des fidèles défunts ont quelque chose en commun. C’est pour cela qu’elles ont été placées l’une après l’autre. Elles nous parlent toutes deux de « l’au-delà ». Si nous ne croyions pas à une vie après la mort, il serait inutile de célébrer la fête des saints, et encore plus vain de se rendre au cimetière honorer nos morts. D’ailleurs pour manifester notre attachement aux défunts, nous continuons à les invoquer, à déposer les cierges à l’église et à nous à recueillir sur leurs tombes.
Ainsi, la prière pour le saints et pour les défunts est un témoignage ’affection et de foi que nous leur portons car ils font partie de notre vie, de notre histoire. Prier pour eux, c’est raviver notre espérance face au mystère de la mort. Prier pour eux, c’est croire que la sainteté n’est pas réservée à une « caste privilégiée » dans l’église. A travers des gestes de simplicité au quotidien et la fidélité à l’évangile, nous pouvons devenir des saints comme le souligne le Pape François : « la sainteté est une réalité toute proche, possible, celle de la ’’porte d’à côté’’, destinée non à une élite, mais à la ’’classe moyenne’’, ceux qui vivent proches de nous et sont un reflet de la présence de Dieu. » (Gaudate et Exsultate, §. 7).

Père Alfred Kamwanga, curé de St-Paul de la Vallée aux Renards

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